Affaire de Carpentras : le juge dessaisi



Lenteur, conflits entre le juge et le procureur, menaces de mort... La justice est loin d'être sereine à Carpentras. Il y a pourtant six ans que les faits ont eu lieu. La profanation d'un cimetière juif avait provoqué une vive émotion dans la ville et dans la France entière. Aujourd'hui, les recherches semblent dans l'impasse. Au point que le juge d'instruction chargé du dossier, Sylvie Motte, a été dessaisi de l'affaire, après une requête de la partie civile et du procureur général de Nîmes. C'est désormais un juge de Marseille qui instruiera.

Ce nouvel épisode dans le feuilleton judiciaire de Carpentras vient allonger une liste déjà longue de coups de théâtre et de rebondissements. En septembre dernier, premier couac. Le procureur, Jean-Michel Tissot, annonce d'imminentes mises en examen... sur TF1, dans "Témoin numéro 1". Annonce un peu prématurée puisque cela n'a pas été le cas. Les deux magistrats se sont également opposés à propos d'une autre affaire : la mort mystérieuse d'une jeune fille de 15 ans que la rumeur attribue aux auteurs de la profanation. Plus tard, Sylvie Motte recevait des menaces de mort. Bref, l'ambiance et les faits ne plaidaient pas pour un déroulement normal de la justice. La cour de cassation en a décidé ainsi, en prenant cette décision exceptionnelle. Mais cela débloquera-t-il l'affaire ?

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